Microsieste agitée
Gary Jean • 13 janvier 2023
Ces petits cailloux en équilibre accompagnés d’une phrase aussi creuse que le bol pour un yogi tea, ça me tend plus qu’autre chose.
Depuis plusieurs années je fais régulièrement des microsieste, une sorte de méditation, de rêve éveillé d’une dizaine de minutes pendant lequel on atteint un repos très profond et très récupérateur. Pendant longtemps j’en ai eu une image très « bien être », très « petit moine zen assis sous un arbre en fleur ». J’avais la croyance que ces rêves éveillés devaient être calme, posés, serein. Au bout de quelques mois débuta une période pendant laquelle j’étais souvent incapable de commencer ma microsieste car trop agité à l’intérieur pour me poser.
PS : en vrai j’aime bien mettre des cailloux en équilibre.
Depuis plusieurs années je fais régulièrement des microsieste, une sorte de méditation, de rêve éveillé d’une dizaine de minutes pendant lequel on atteint un repos très profond et très récupérateur. Pendant longtemps j’en ai eu une image très « bien être », très « petit moine zen assis sous un arbre en fleur ». J’avais la croyance que ces rêves éveillés devaient être calme, posés, serein. Au bout de quelques mois débuta une période pendant laquelle j’étais souvent incapable de commencer ma microsieste car trop agité à l’intérieur pour me poser.
Un jour, cadeau de mon inconscient à ma persévérance, immédiatement, dès que je ferme les yeux, je m’imagine en train de courir dans des paysages qui défilent et changent très vite. Je me laisse aller. Il y a des explosions. Intérieurement, je frappe et je crie, je crache du feu et je brise des rochers. Extérieurement j’étais assis, apparemment calme, comme en méditation. Intérieurement, j’étais loin de l’idéal de paix tant vanté dans le milieu du Bien-Être. C’était plutôt animal, violent, mais j’étais totalement absorbé dans cette expérience. Je ne luttais pas contre.
Au bout d'un moment les paysages ralentissent, petit à petit les explosions s'éloignent, l'agitation disparaît et le corps est totalement détendu. Puis un ruisseau, puis une forêt, puis je m’assoie et le calme vient, vraiment, en compagnie de mon imaginaire.
Avoir une certaine croyance sur ce que je devais atteindre et sur la façon dont je devais l’atteindre avait pendant plusieurs mois limité mon expérience. Ce que je propose aux personnes que je forme maintenant à l'autohypnose c'est de garder à l'esprit que tout peut être utile dans ces expérience intérieures, de manière souvent surprenante. PS : en vrai j’aime bien mettre des cailloux en équilibre.